Basoko : Insécurité après des affrontements entre militaires et population.

A yamokolo, localité située à septante kilomètres de Basoko, la population a lynché puis brûlé un militaire. L’incident s’est passé le dimanche 3 février. A la base de cet incident malheureux, les militaires, de retour d’une mission selon notre source,  ont saisi le vélo d’un habitant de Basoko. Selon la même source, c’est un enfant qui roulait sur ce vélo pour aller puiser de l’eau à la source moliwa. Les militaires se sont emparés du vélo et ont également arraché le bidon d’eau à l’enfant. Informé, le propriétaire du vélo, accompagné d’un de ses frères,  a poursuivi les militaires pour récupérer son vélo. Pendant les échanges qui vont s’en suivre, un des militaires charge son fusil et tire sur le propriétaire du vélo qui rend l’âme sur le champ. Il s’agit de monsieur Jean Paul ANDIMA.  Ces militaires ont également pris soin de détruire la moto utilisée par le propriétaire du vélo pour empêcher à la population de les poursuivre. Scandant des chants de colère et de haine, la population transporte le cadavre devant le bureau administratif de Basoko avant de s’attaquer à l’Etat Major des Forces Armées de la République Démocratique du Congo où ils vont saccager les locaux et incendier les tenues et chaussures militaires, les documents et emporter d’autres biens trouvés sur place. Pris de panique, les militaires sont allés se réfugier à l’Etat Major de la Police Nationale Congolaise tout en tirant en l’air enfin de dissuader les manifestants. Cette stratégie n’a pas donné des fruits parce que les manifestants ont réussi à mettre la main sur un adjudant chef qu’ils ont égorgé puis brûlé.

Lors de l’attaque des l’Etat Major de la Police Nationale Congolaise, les manifestants ont remis en liberté neuf personnes incarcérées dont deux femmes et sept hommes.

Les activités sont paralysées depuis   lundi 4 février 2019 après ces affrontements entre les militaires et les  civils.  Écoles, boutiques, bureaux, marchés n’ont pas fonctionné.  Visiblement,  la population a peurs de circuler. Cette situation crée également une carence en produits agricoles dans la cité de Basoko. Les villageois qui viennent vendre à Basoko craignent la colère des militaires.

Aux dernières nouvelles, une délégation en provenance de Kisangani est attendue à Basoko pour une série d’enquêtes enfin de dégager les responsabilités.

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